Cette fois-ci c’est foutu, 3h30 debout, je n’insiste pas et vais me rassasier d’internet en bas à l’accueil ! La météo pour aujourd’hui est mitigée, mais comme nous voulons aller à „Lapwent“ — Pointe-à-Pitre — ce n’est pas très grave ! 6h30 lever du soleil et du chéri, nous déjeunons avec le pain acheté la veille, qui se trouve être habité… Nous prenons notre temps pour rassembler nos affaires et remettre de l’ordre dans l’appartement (le service d’entretien passe tous les 4 jours pour changer les draps et les serviettes, autant que rien ne traine). 8h, nous prenons la route. Hésitation : vers le nord par Sainte-Rose (ville sans grand intérêt), ou par le sud en empruntant la Route de la Traversée qui est recommandée tous le long des guides et des blogs. Vous l’aurez deviné, c’est le sud qui gagne ! Nous repassons donc par l’itinéraire que nous commençons à connaître, en version créole : Féri, Pwentnwa, Mahault.
La route de la traversée commence sur la gauche après le village. Elle n’est pas si raide que la D16 ou la D17 empruntées l’avant-veille. Quelques kilomètres plus loin se trouve le Parc des Mamelles, un jardin zoologique dont le guide fait l’éloge. Anecdote rigolote, j’avais lu avant de partir des commentaires en lignes, et des Allemands s’étaient plaint du nom du parc totalement mal choisi du fait du peu de nombre de mammifères présents dans le parc (ce qui n’a bien entendu rien à voir). Nous arrivons 10 minutes avant l’ouverture, le portail s’ouvre devant nous. L’entrée principale se fait dans une belle maison traditionnelle (je suppose, je n’y connais rien en architecture locale, mais ça y ressemble).
Le trajet commence par une piste bétonnée ou avec des planches au sol et une rambarde en bois de part et d’autre, très joliment réalisée. De chaque côté se trouvent de la forêt, des arbres, des plantes exotiques, avec les noms et explications affichées. Nous visitons d’abord les racoons (ratons laveurs), à que nous nourrissons avec des croquettes vendues à l'entrée. Au début ils ne sont que deux ou trois, puis rapidement ils rappliquent et se mettent sur leur pattes arrières comme pour implorer, c'est vraiment trop mignon ! On s'y attarde pas mal, jusqu'à ce que toutes les croquettes aient été distribuées.
On enchaine ensuite divers enclos et vivariums présentant des iguanes, tortues, perroquets, perruches et insectes tropicaux, les couleurs sont magnifiques. Il faut parfois faire preuve de patience pour débusquer les animaux qui ont des capacités de mimétisme impressionnantes. Le mieux est que vous voyez :
Nous arrivons à une bifurcation, des escaliers mènent à un parcours dans les arbres, une succession de passerelles suspendues, d'abord à 10 mètres, puis jusqu'à 25 mètres de haut ! Ça balance, surtout quand on passe à deux sur la même, on s'amuse bien. Le parcours dure pas moins de 30 minutes (c'est la durée préconisée, on n'a pas été lents !). C'est vraiment plaisant de découvrir la forêt tropicale de cette manière, de voir les arbres sous un nouvel angle, on apprécie énormément la balade
Viennent ensuite les grands félins, un jaguar magnifique, mais qui me fait mal au cœur, il tourne en rond, le regard vide, ce n'est pas un animal qui devrait être enfermé. J'ai rapidement envie de passer mon chemin...
À côté de là se trouve l'enclos de la panthère noire, majestueuse. C'est un très très gros chat (à qui on a envie de faire des câlins !), quasi aussi grand que Elliot (mon chaton que j'ai à la maison) !
Nous terminons la visite en rendant visite aux singes et faisons un tour dans la boutique de souvenirs.
Nous reprenons la route de la traversée en direction de Pointe-à-Pitre, jusqu’à la cascade aux écrevisses, lieu notable de Basse Terre. C’est une cascade entièrement aménagée au bout d’un sentier parfaitement pavé, à seulement 5 minutes de marche. Nous ne sommes malheureusement pas équipés pour la baignade et nous contentons de faire quelques photos avant de repartir.
Nous reprenons la route qui recommence rapidement à descendre, on quitte le paysage de forêt tropicale, la végétation devient sèche et éparse. Puis commencent à se multiplier les panneaux publicitaires, enseignes commerciales diverses, route à 2 puis 3 voies. Il y a plusieurs sorties vers Pointe-à-Pitre, nous ne savons pas du tout laquelle mène au centre et ce n’est pas non plus indiqué. Nous nous rabattons sur la dernière et suivons la signalisation, qui nous guide jusqu’à la place de la victoire, en plein centre.
Ni les abords de la ville, ni même les rues du centre ne sont attractives ou intéressante, du coup aucune photo. On ressent un climat de pauvreté, les magasins vendent soit du bric et du broc, soit des produits d’imports hors de prix. Sur les marchés, on trouve des stands qui vendent absolument tous les mêmes choses : des bouteilles de punch, de la cannelle et autres épices. Les vendeurs sont insistants et agaçants, sans jamais être aimable, nous passons notre chemin. Nous cherchons un endroit ou déjeuner, et finissons par opter pour un snack typique, loin des fastfoods internationaux et des terrasses à touristes. C’est là que nous goûtons à nos premiers „bokites“, des pains plats de forme ovale fourrés avec différents garnitures possibles, puis frits! Nous commandons un jambon-œuf-fromage-viande hâché et un morue fumée. Ce n’est pas d’une très grande finesse mais nous sommes rassasiés. Nous avons vu ce qu’il y avait à voir et repartons au bout d’une heure et demi sur place vers notre véhicule. Nous avions payé le parc-mètre pour toute l’après-midi, nous n’aurons même pas entamé la première heure.
Sur la route menant à Deshaies se trouve le Musée du Rhum, à Sainte-Rose. Dans le village, nous suivons les panneaux, il est nommé également Musée Universel, et nous allons rapidement comprendre pourquoi. Nous commençons par nous glisser dans la peau du capitaine Barbe-Noire (peut-être ?) et faisons quelques photos :
Puis nous entrons dans le vif du sujet. L’entrée coûte 6 Euros pour la visite du Musée du Rhum (le rez-de-chaussée) avec sa dégustation, pour voir la collection de maquettes de voiliers, et la collection d’insectes. La dame à l’accueil nous invite à prendre place dans la salle de projection pour voir en premier le film de 15 minutes, qui est également disponible en allemand — ce qui nous assure une tranquillité totale. On apprend quelles sont les étapes de la fabrication du rhum, ainsi que son histoire. La forme est un peu datée, la datation au carbone 14 de la VHS révèle qu’elle a au moins 20 ans ! Mais ça m’arrange que le sujet ait été dégrossi, je ne connais pas tout le vocabulaire de la distillation et de la culture de la cane à sucre. Le reste du musée est un bric à brac de tout ce qui touche de près ou de loin au sujet, agrémenté de modèles grandeur nature en plastique d’animaux tout à fait en rapport avec le monde de la distillerie : le buffle, le cerf, la girafe, le sanglier et le tricératops…
Les insectes à l’étage sont à la fois beaux et effrayants. Je ne sais pas si je peux dire que j’ai apprécié, mais certains papillons étaient très beaux. Les coléoptères sont parfois aussi étonnamment colorés, mais un peu moins sympas (dans le sens que je ne voudrais pas y toucher et que je hurlerais certainement si j’en avais un dans mon lit). Les maquettes de bateaux sont d’une très grande finesse et sont accompagnées de notes explicatives quant au contexte historique de leurs épopées. On a du mal parfois à saisir le lien entre ces différentes expositions, mais une fois qu’on se rappelle du terme „universel“, on se rend compte qu’il n’y en a aucun, et on passe à la dégustation de rhum pour oublier tout ça.
Une farandole de bouteilles sont en accès libre, les gobelets sont fournis et on se sert parmi les rhums et boissons aromatisées. Il y a des choses très bonnes, des plus curieuses, et des bizarres. Mais c’est chouette de pouvoir tester un peu tout ça (mollo vu que je reprenais la route). Nous achetons quelques bouteilles pour une première fournée de cadeaux, on reviendra ici si on ne trouve pas d’autres productions artisanales sur l’île d’ici notre départ.
Sur la route vers Ziotte (Deshaies), nous nous arrêtons tout d’abord à la plage de Clugny. Elle longe une portion droite de la route, à une enjambée seulement. Il y a quelques personnes sur le rivage qui profitent des derniers rayons de soleil de la journée. Nous notons l’endroit qui est bien sympa pour y revenir plus tard (toujours pas d’affaires de bain)
Notre route du retour continue et nous nous arrêtons à nouveau au niveau d’un point de vue signalé au bord de la route. Des escaliers en béton partent de là et mènent en contrebas à un surmontoir abrité. Nous nous y rendons et admirons la vue sur la Grande Anse, un peu plus au sud. Un chemin part de là dans la forêt, en direction du rivage. De là on ne voit que des pierres. Quelle est notre surprise lorsque nous débouchons sur une magnifique petite plage de sable fin de quelques dizaines de mètres seulement, totalement à l’abris des regards ! Nous reviendrons LÀ, c’est un endroit parfait !
Notre soirée s’achève sur un repas léger, une salade de betterave rouge, fromage de chèvre et grains de grenade, c’est délicieux ! Alors que le soleil se couche, nous allons nous baigner dans la piscine de l’hôtel pour la toute première fois. L’eau est agréablement fraîche, on s’y sent bien.
Nous remontons à la chambre et nous endormons rapidement après cette journée très bien remplie, au chant des animaux nocturnes.






















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